Piècesde 1 euro et 2 euros : châteaux et armoiries du Portugal entre les douze étoiles. Ce motif symbolise le dialogue, l’échange des valeurs et la dynamique de la construction européenne. Au centre figure le sceau royal de 1144. Gravure sur tranche de la pièce de 2 euros : cinq armoiries et sept châteaux régulièrement espacés.
Descriptionofficielle : La pièce comporte l’inscription suivante : « 2008 PRÉSIDENCE FRANÇAISE UNION EUROPÉENNE RF ». La marque d’atelier et la marque du graveur figurent au-dessous de l’inscription, respectivement à
Présidencefrançaise de l’Union européenne 2008 : des actions éducatives en direction des élèves NOR : MENE0800128C RLR : 557-2 CIRCULAIRE N° 2008-019 DU 5-2-2008 MEN DGESCO - DREIC . Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ;
Laprésidence slovène de l'Union européenne au premier semestre 2008 a coûté un peu plus de 62 millions d'euros [N 2], [7]. Notes [ modifier | modifier le code ] ↑ Il s'agit d'assimiler les infractions ayant des conséquences dévastatrice sur la santé humaine et l'environnement à des délits pénaux ( Résultats de la présidence slovène 2008 ).
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Lesautres pays membres de l’UE ont une perception assez claire de ce qui se passe en Hongrie depuis 2010 mais durant le 1er semestre 2011 de la présidence tournante de l’UE par la Hongrie, le mot d’ordre est de « faire le gros dos en attendant que ça passe ». Alors que les difficultés économiques, sociales et diplomatiques ne manquent pas, l’objectif se résume à éviter les
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Nos dirigeants, qui se retrouvent le 17 et 18 juillet à Bruxelles après des mois de vidéoconférences, auront sans doute du mal à parvenir en quelques heures à un consensus sur un plan de relance qui pourrait changer le cours de l'Histoire, comme l'avait fait le traité de Rome, qui avait requis des mois de tractations. Plus récemment, le Paquet énergie-climat, qui a ouvert la voie à l'accord sur le climat de Paris de 2017 et au New Green Deal européen, n'avait pu être négocié qu'après des discussions sans fin lors du dernier Conseil européen de la dernière présidence française de l'Union européenne. Mais dans les semaines qui viennent, il y aura accord, car tous sont conscients qu'en cas contraire, une crise politique majeure s'ajouterait à une crise économique et sociale inédite. LIRE AUSSI >> Plan de relance à 750 milliards pourquoi le plus dur reste à faire ! Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Une autre raison plaide pour un accord les citoyens européens, les acteurs économiques et sociaux et les marchés financiers y sont très majoritairement favorables. Reste à surmonter de fortes réticences aux Pays-Bas en pré-campagne électorale, en Autriche où l'extrême droite fait pression et dans les pays nordiques qui craignent de perdre en influence dans une UE devenue plus continentale qu'atlantique. Mais ces pays savent que, dans un monde tenté par le protectionnisme, renforcer le marché intérieur européen et son potentiel de croissance est urgentissime. Autrichiens, Néerlandais, Nordiques ont plus que jamais besoin des marchés espagnol, français et italien pour garantir leur niveau de vie. Les dirigeants danois et suédois ont d'ailleurs donné des signaux allant dans ce sens. Et Angela Merkel, qui préside le Conseil de l'Union européenne, a signifié aux Premiers ministres néerlandais et autrichien que leur résistance entraînerait la marginalisation de l'Europe. Trois tabous brisés déplafonnement, solidarité budgétaire, endettementAccord il y aura donc avant la fin de l'été, sur un montant compris entre 500 et 750 milliards d'euros, en majorité des subventions. Certes, il mentionnera que l'augmentation du budget européen, de même que les transferts massifs associés, sont exceptionnels et temporaires, mais la vérité, c'est qu'il créera un précédent, de même que le New Deal de Roosevelt, limité et temporaire à l'origine, avait durablement changé les règles du jeu américain. Cet accord brisera trois tabous en déplafonnant le budget européen, limité depuis deux décennies à 1% du PIB de l'UE ; en organisant une solidarité budgétaire massive entre les pays les plus affectés par le Covid-19 et les autres ; et en rouvrant les discussions sur les ressources propres et un endettement direct de l'UE pour plusieurs décennies, instituant de facto de nouvelles solidarités. LIRE AUSSI >> Restrictions locales, frontières "à la carte"... L'Europe face aux souverainetés nationales Les conditions d'une réforme institutionnelle inenvisageable il y a peu, seront alors réunies, et la conférence sur l'avenir de l'Europe, qui ne porte aujourd'hui aucune ambition de changement de traité, pourrait, contre toute attente, devenir un nouveau moment constitutionnel. L'intuition d'Emmanuel Macron d'une refondation de l'Union européenne se concrétiserait alors. Et l'UE pourrait s'affirmer comme la puissance démocratique, industrielle, sociale, écologique et culturelle du XXIe siècle. Tout cela ne sera possible que si le plan de relance réussit. Ce plan doit permettre un puissant rebond et une transformation rapide et profonde de l'économie européenne, avec à la clé la création massive d'emplois à valeur ajoutée dans l'ensemble de l'Union. Il s'agit non seulement de protéger l'économie européenne et de la relancer pour rester dans la course mondiale, mais également de réorienter nos ressources pour préparer les industries et services du futur. Ceci suppose que l'on ose penser pour la première fois un aménagement du territoire européen, sinon les déséquilibres entre centre et périphérie continueront à s'accroître rapidement. Ceci suppose aussi que les fonds soient disponibles le plus rapidement possible, ce qui pour l'instant n'est nullement garanti. Enfin, il est essentiel que les citoyens attribuent ce rebond à la relance européenne, ce qui ne va pas de soi. Montrer aux citoyens ce qu'ils doivent à l'EuropeUne étude commandée par la Commission européenne, montrant l'impact des fonds structurels sur la création de richesses et d'emplois, mettait en évidence que la corrélation n'était pas évidente pour les citoyens, faute de portage politique des collectivités nationales. Le président Roosevelt avait d'ailleurs compris ce risque en créant, dans le cadre du New Deal, des programmes de relance fédéraux de nature sectorielle, pour que les citoyens américains sachent à qui ils devaient la reprise. L'Union fait aujourd'hui face au même enjeu. Le plan de relance ne peut se limiter à la subvention de plans de relance nationaux, même si ceux-ci répondent aux objectifs européens de transition écologique et numérique et d'autonomie stratégique. LIRE AUSSI >> La vraie victime du Brexit, c'est l'Europe L'Europe doit se doter de vrais programmes transnationaux brevetés UE, qui frappent les imaginaires tout en prouvant leur pertinence économique et sociale, sinon elle est inexistante. Quelques exemples concrets qui parleraient à tous un programme continental de rénovation des logements accessible à tous les citoyens européens favorisant des matériaux avancés durables et recyclables ; un plan d'équipement de tous les laboratoires et hôpitaux européens en microscopes de nouvelle génération, nativement numériques et connectés, permettant de mieux identifier et suivre les pandémies et épidémies ; des plateformes de distribution numérique et de traduction automatique pour les médias du continent, leur permettant de récupérer la valeur économique aujourd'hui captée par les Gafa et éviter ainsi une faillite collective ; un nouveau programme satellitaire qui contribue à notre autonomie stratégique et à notre sécurité collective... Une démarche de co-constructionMais, pour que les acteurs qui devront les mettre en oeuvre se les approprient rapidement, il faudra que ces projets ne soient pas uniquement élaborés depuis Bruxelles. Il s'agit de les co-construire sur le terrain avec les partenaires sociaux et les collectivités publiques et notamment les régions sans négliger les citoyens qui sont plus que demandeurs. La consultation massive WeEuropeans, organisée par Civico Europa et en lien avec la Commission européenne et le Parlement européen à la veille des élections parlementaires de 2019, avait touché près de 38 millions de citoyens dans 27 pays, mettant en évidence un engagement et un désir de contribution des citoyens aux priorités européennes sans précédent. Ne pas les associer serait une opportunité politique manquée. LIRE AUSSI >> Nicolas Bouzou "Que l'Europe assume enfin sa puissance !" Il faudra aussi inscrire ces projets dans une dynamique sectorielle. C'est là que les 14 écosystèmes industriels européens annoncés par la présidente Von der Leyen et le commissaire Breton pourraient trouver leur rôle. Pour faire de la relance un succès, il est urgent que les Européens se mettent d'accord non seulement sur des montants mais aussi une nouvelle manière de faire. C'est ce que Jean Monnet avait compris en créant au lendemain de la guerre un commissariat au plan associant administration, monde économique et syndicats à la stratégie de reconstruction. Cela reste plus que jamais d'actualité soixante-dix ans plus tard. La renaissance de l'Europe est à ce prix. Guillaume Klossa a fondé le think tank EuropaNova et dirigé l'Union européenne de radiotélévision. Il est coprésident du mouvement civique transnational Civico Europa. Il a été sherpa du groupe de réflexion sur l'avenir de l'Europe Conseil européen lors de la crise économique et financière de 2008. Les plus lus OpinionsChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
Publié le 13/06/2008 à 1925, Mis à jour le 13/06/2008 à 2107 AP Pour le correspondant à Bruxelles du Figaro, le climat politique en Europe va être très alourdi par le Non» irlandais et risque de ralentir les chantiers prévus par la France. » Le peuple irlandais a parlé au nom du peuple irlandais» - Quelles solutions peut envisager l'Union Européenne pour continuer à avancer malgré le non » au référendum ?PIERRE AVRIL - Après le rejet du texte de la constitution en 2005, les 27 avaient dû renégocier pendant de longs mois une nouvelle version, le traité simplifié. Aujourd'hui on les voit mal se lancer à nouveau dans un tel chantier, qui bloquerait l'Europe quelque temps. On voit bien que la tentative des 27 va être d'isoler l'Irlande, en minimisant l'impact de ce non». Ils vont essayer de trouver une formule pour faire revoter les citoyens irlandais, en espérant cette fois que la consultation populaire se solde par un oui», et qu'enfin le traité simplifié soit adopté. Une convention avait été ajoutée au traité de Nice, que les Irlandais avaient rejeté une première fois en 2001. Ce codicille insistait sur la neutralité de Dublin en matière de défense européenne. Cette solution avait permis aux Irlandais de se prononcer, un an et demi plus tard, positivement sur le traité de Nice. Je crois que c'est le même scénario qui est envisagé par les 27, et qui demande à être précisé. Lors du prochain conseil européen dans une semaine, le premier ministre irlandais devra évoquer les pistes pour sortir vers le haut de cette a entendu Jean-Pierre Jouyet [le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, ndlr] dire que le processus de ratification ne s'arrêtera pas. Hier, les Britanniques ont justement dit la même chose. Le message de l'Europe, c'est ce qui s'est passé en Irlande ne doit pas empêcher l'adoption du traité simplifié». Il ne faut pas oublier que c'est Nicolas Sarkozy, sous la présidence allemande, qui est responsable en graande partie de l'adoption du traité simplifié. Ce traité est le bébé» d'Angela Merkel et du président de la République. Ils ne peuvent pas donner l'impression que leur travail puisse être chamboulé uniquement par le rejet des Quelles sont les conséquences pour la présidence française de l'Union Européenne ?C'est une très très mauvaise nouvelle. Les priorités de la présidence française en particulier, en matière de défense, devront être revues à la baisse. L'Irlande est très chatouilleuse sur les questions relatives au projet européen visant à renforcer l'intégration des 27 sur le plan militaire. Donc, on imagine mal la France pousser les feux du projet alors que l'Irlande souhaite qu'on respecte sa neutralité. Le problème c'est le climat politique, très certainement alourdi, qui résultera de ce non». La France, qui avait des chantiers importants, devra consacrer une grande partie de son énergie à trouver une solution de sortie de Quel va être l'impact du non» sur la place de l'Irlande parmi les 27 ?Ce rejet n'aura pas les mêmes conséquences qu'un référendum négatif au Royaume-Uni. L'Irlande est un pays plutôt europhile, qui a bénéficié des subventions communautaires. La place de l'Irlande dans l'Europe n'est pas en cause. Ce qui se manifeste ici, c'est plutôt une désaffection générale et populaire par rapport au processus européen d'intégration politique. Comme en France et aux Pays Bas en 2005, les mêmes difficultés, un mélange d'inquiétude sur fond de récession économique, conduisent au même résultat. Les citoyens irlandais sont inquiets sur l'opacité du processus communautaire. Il y a un désarroi difficile à analyser. Tous ceux qui militent à Bruxelles pour l'intégration sont sonnés par le résultat. On voit bien que l'Europe a du mal à sortir du bourbier. Quelque soient les réactions officielles visant à minimiser le non», l'ambiance à Bruxelles et dans les capitales européennes est à l'abattement.
Pour faire front face à Vladimir Poutine, qui a ordonné une offensive des troupes russes en Ukraine, l'UE a adopté cette semaine des mesures sans événement exceptionnel, réponse exceptionnelle. Face aux chars et aux avions de combat russes lancés dans l'invasion de l'Ukraine, un événement qualifié par Emmanuel Macron de "tournant dans l'Histoire de l'Europe et de notre pays" lors de son allocution du 24 février, l'Europe est entrée depuis une semaine dans une phase d'actions communes inédites. Longtemps raillée pour son impuissance face à Vladimir Poutine, l'Union européenne a d'abord adopté une série d'importantes sanctions économiques en représailles de l'offensive menée par l'armée russe. Le procédé n'est pas nouveau. La Russie avait déjà été visée par des mesures économiques, en 2014, à la suite de l'annexion de la Crimée. "Les seuls dirigeants dans le monde sanctionnés par l'UE sont le président syrien, Bachar Al-Assad, et le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, et donc, désormais, Vladimir Poutine pour la Russie", rappelait le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors d'une conférence de presse, vendredi 25 février. Mais la rupture historique de l'UE dans sa doctrine diplomatique est intervenue dimanche soir, à la suite d'une prise de parole d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Bruxelles a annoncé aux Vingt-Sept l'utilisation d'une enveloppe de 450 millions d'euros "pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales". Selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, il s'agit de la fin d'un "tabou voulant que l'Union ne fournisse pas d'armes à des belligérants". Pour Sylvain Kahn, docteur en géographie, professeur agrégé d'histoire à Sciences Po et auteur du livre Histoire de la construction de l'Europe depuis 1945 éditions PUF, 2021, cette décision s'apparente bien à une "bifurcation historique". "C'est un changement de doctrine, même lors de la guerre en Yougoslavie 1991-2001, l'Union européenne n'avait jamais fait ça", tranche-t-il auprès de franceinfo. L'accord trouvé pour soutenir les capacités militaires ukrainiennes intervient trois jours seulement après le début de la guerre. Une mesure "spectaculaire pour sa rapidité, et par le consensus dont elle découle", analyse l'historienne Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques-Delors. Même la Hongrie de Viktor Orban, rarement alignée sur la position des autres pays de l'UE ces derniers mois, s'est jointe sans réserve aux sanctions communes. "Alors que jusqu'à présent, Viktor Orban affichait sa proximité idéologique avec Vladimir Poutine", relève Sylvain Kahn. "Les Européens se sont réveillés brutalement dans la stupeur. Leur accord est proportionnel à l'agression de la Russie." Nicole Gnesotto, historienneà franceinfo Au-delà de la prise de décision commune de l'UE, cette semaine est aussi marquée par le revirement historique de certains pays membres. L'Allemagne a ainsi revu sa position pacifiste, héritée de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Samedi, Berlin a accepté de livrer des armes à l'Ukraine, ce qu'elle s'était toujours interdit en zone de conflit. Le pays va notamment fournir des lance-roquettes antichars et des missiles sol-air Stinger. L'Allemagne a par ailleurs apporté immédiatement 100 milliards d'euros de plus pour moderniser sa propre armée. Olaf Scholz, le chancelier allemand, a également annoncé pour son pays un investissement annuel de plus de 2% de son produit intérieur brut PIB dans la défense. Un temps partenaire économique de la Russie de Vladimir Poutine, Berlin a aussi changé de cap en suspendant l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 et en soutenant l'exclusion de banques russes de la plateforme de paiements internationaux Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. "La bifurcation est particulièrement visible avec l'Allemagne, même si ça s'inscrit dans un mouvement qui touche tous les pays européens." Sylvain Kahn, docteur en géographieà franceinfo "Pour comprendre ce changement de cap, il faut rappeler que le gouvernement allemand est très attentif aux mouvements de l'opinion publique. Cent mille personnes manifestaient dimanche à Berlin en solidarité avec l'Ukraine", analyse le chercheur. Dans le sillage de l'Allemagne, la Suède a annoncé son intention de rompre avec sa politique de neutralité. Jusqu'à présent, ce pays, qui n'est pas membre de l'Otan, excluait de livrer des armes à un Etat en guerre. Dimanche, le gouvernement suédois a pourtant promis l'envoi de 5 000 lance-roquettes antichars à l'Ukraine. Une première depuis 1939 et l'attaque de la Finlande par l'URSS, a souligné la Première ministre, Magdalena Andersson. "C'est un signal très parlant qu'un pays comme la Suède, pays qui n'a plus été en guerre depuis le milieu du XVIIIe siècle, se trouve aux avants-postes", analyse Sylvain Kahn. Le spécialiste rappelle que la Suède a rétabli le service militaire ces dernières années, sentant la menace russe s'accentuer. Enfin, même si elle n'est pas membre de l'UE, la Suisse a aussi rompu avec sa neutralité historique, reprenant lundi "intégralement" les sanctions des Vingt-Sept contre la Russie. Pour autant, cet élan peut-il relancer le débat sur la nécessité d'une défense européenne ? C'est ce que souhaite le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, cité par Les Echos. "Nous avons besoin d'une armée européenne forte. Ce n'est pas impossible et cela permettra à l'Europe de jouer enfin un rôle majeur", a-t-il martelé. Des propos qui font écho à ceux d'Emmanuel Macron, il y a quelques semaines, lors de la présentation des enjeux de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
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